par Margot Jewell - Toronto, Ontario
Lance Stoney est le seul professeur de violon qui a suivi la formation Suzuki à Fort St. John, une ville de 20 000 habitants de la Colombie-Britannique située sur la Route de l’Alaska, à 14 heures de route de Vancouver. Il a un collègue de Suzuki en ville, un pianiste. Les professeurs de violon Suzuki les plus proches sont à Prince George (4 1/2 heures) et à Edmonton (7 heures). Ces distances immenses le rendent la collaboration difficile avec des musiciens hors de Fort St. John, bien que Lance et certains de ses étudiants de dernière année participent à un programme d’orchestre d’été à Smithers, en Colombie-Britannique (à 9 heures et demie de route). À l’âge de 3 ans, Lance a commencé à étudier le violon dans un programme Suzuki dans le sud de la Colombie-Britannique. Il a continué à jouer tout au long de ses études secondaires et a réussi aux examens pratiques et théoriques au RCM. Puis, il a mis de côté la musique quand il a commencé à travailler dans les métiers différentes. Il y a treize ans, Lance a déménagé à Fort St. John pour son travail. Les gens de la communauté ont appris qu’il jouait du violon et un enfant a voulu commencer à étudier avec Lance. En 2018, son studio comptait 60 étudiants, ce qui lui a permis d’abandonner son emploi dans le secteur pétrolier. Au cours d’une conversation téléphonique, il a partagé les réflexions suivantes : Au sujet du perfectionnement professionnel : Quelques années après avoir commencé à enseigner, il a décidé de poursuivre la formation Suzuki. Presque chaque année, Lance a suivi des cours à l’ Institut Suzuki de Seattle. Il apprécie également l’occasion qui lui est offerte d’observer une variété d’enseignants lorsqu’il est à l’institut. Il estime que les pionniers ont besoin de savoir s’ils sont sur la bonne voie et de se rafraîchir avec de nouvelles idées. Il est plus difficile d’y accéder quand on vit dans une communauté plus isolée. Il a dit que “le développement personnel en tant qu’enseignant est un must pour construire l’atelier.”* Il a continué à faire ses propres études de violon, terminant avec succès son examen de 10e niveau du RCM l’an dernier. Sur la création d’un programme à partir de zéro dans une petite communauté : * Il faut être prêt à travailler avec tous les âges. Il enseigne à des élèves de 4 à 65 ans. * Il faut être ouvert à différentes approches. Certains s’intéressent à la musique de violon et d’autres à la musique sacrée. Il explique que “l’approche classique est la base du technique dans l’apprentissage de l’instrument”. Une fois que vous avez une bonne technique de base, vous pouvez apprendre n’importe quel style de musique. * Collaborer avec la communauté musicale locale. Il réunit ses élèves de niveau intermédiaire et supérieur avec les adultes pour former un groupe à cordes qui peut accompagner le chœur d’adultes local dans les représentations du Messie de Haendel, de la Gloria de Vivaldi, de la Messe de Schubert. Ses conseils : * Définir les priorités en matière d’enseignement. Ne perdez pas de temps avec des choses qui ne sont pas aussi importantes, sinon vous serez frustré et irrité par l’enseignement. Sa vision : * Enseigner est amusant quand on a une gamme de niveaux et d’âges. * Son objectif est de “fournir un développement éducatif à la communauté locale, tant aux adultes amateurs qu’aux enfants”.
0 Comments
Leave a Reply. |